Fébriles

Nouvel arrivant Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 03/01/2007

- Vite, mon Mari. Dépêche-toi d'aller tout préparer. Le Maître sera là dans deux jours et il voudra que tout soit parfait.

Marie, d'ordinaire active, était particulièrement énervée. Elle donnait, avec force remontrances, des ordres à tout le Castel.
Gilles, qui était pourtant l'intendant, était complètement dépassé.
Céline, fidèle à elle-même ne disait mot, et exécutait tous ses ordres à la lettre.
D'une efficacité rare, Marie parvenait à maintenir en ordre tout ce beau monde. Et elle n'était jamais satisfaite... en apparence, car elle pensait souvent qu'elle avait la chance de servir dans une des maisons les plus agréables qui soient. Elle avait beau critiquer tout le monde elle ne les aimait pas moins. Même Gründig, qui était pourtant l'être le plus effrayant qui soit, à première vue.
Mais elle savait que cet homme, qui n'avait connu que le violence et le sang dans sa jeunesse était à présent dévoué corps et âme au Baron.

- Allons, Céline ! Il reste beaucoup de choses à faire ! Va ma fille, ne lambine pas.
GILLES !!! J'ESPERE QUE TU N'ES PAS ENCORE A LA CAVE !!!

Admin Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 23/12/2006

Gilles s'était assoupi, une bouteille à la main. Certes, il buvait trop. Mais Marie, sa tendre épouse, ne pouvait s'empêcher de l'aimer, et il le lui rendait bien.

- J'arrive ma Colombe...

Il chercha où cacher sa bouteille, et choisit, pour son plus grand malheur, de la cacher derrière un fauteuil. Mal lui en prit car Marie entra en trombe dans la pièce et s'approcha de lui.

Sous le prétexte d'un petit baiser, elle vint renifler son homme.

- Ah mécréant, dit-elle ! Je t'y prends une nouvelle fois !

- Et quoi donc ma Douce ?

- Gilles ! Crois-tu que je ne te connaisse point ? Je sais que tu as bu. Et tu sais que je hais le mensonge, alors dis-moi où tu l'as mise !

- Où j'ai mis quoi ? dit-il avec un air parfaitement hypocrite.

Marie le poussa rudement, et se mit à bousculer tables, chaises, secrétaire, jusqu'à ce qu'elle entende, derrière le fauteuil, un tintement significatif. Bientôt, le tapis, naguère bleu et or, se tinta d'une belle couleur écarlate, aussi foncée que le visage de Gilles qui tenta, innocemment, de sortir de la pièce.
Il y fut ramené par un simple regard de son épouse.

Nouvel arrivant Nombre de messages : 9 Date d'inscription : 03/01/2007

Marie s'approcha de lui, passa son bras autour de la taille de son mari, et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

- Allons mon Gars. Tu es un brave homme et je n'aime pas que tu me mentes tu le sais. Veux-tu aller chercher du bois pour les feux ?

Elle ne pouvait jamais rester fâchée très longtemps avec cet homme. Il était si bon, même s'il était parfois énervant. Elle l'aimait, tout simplement, et il en serait toujours ainsi.