Gründig s'écarta, et leur fit signe d'entrer. Lorsque la jeune femme passa à son niveau, il cria :
- Halte là !!!! Vos armes damoiselle !!!
Gilded lui donna une tape sur l'épaule d'un air réprobateur. Gründig le regarda d'un air faussement méprisant et lui dit :
- Vous tenez à votre main Patron ? Ou vous espérez peut-être que la donzelle vous soigne comme une belle jeune femme sait si bien le faire ?
Il s'écarta pour de bon, et dit :
- Ne vous en faites pas Ma Dame. Je sais qui vous êtes, vous pouvez entrer. Mais ne vous attendez pas à ce que je ne recommence pas !
Il la regardait d'un air sévère et Gilded crut bon d'intervenir :
- Allez, Gründig. Cesse tes pitreries et va tenir la porte. Tu ne sais faire que ça.
Il se tourna vers Lys :
- Figure-toi qu'un jour, il a rongé les chaînes de la grille et que j'ai dû l'obliger à la tenir pendant les deux jours qui ont nécessité les réparations. Il est costaud, c'est vrai. Dommage que son cerveau soit plutôt du fromage mou...
Il talonna son cheval par crainte des représailles qu'il savait ne jamais advenir. Il était un des seuls êtres au monde qui pouvaient, sans crainte de recevoir un poing aussi dur qu'un marteau sur le sommet du crâne.
Tandis que le colosse maugréait contre le Patron, il pensait :
"C'est vraiment un homme bon. J'ai de la chance de l'avoir rencontré."
Mais jamais il ne dirait une chose pareille...