Une arrivée de plus

Nouvel arrivant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 07/08/2008

Une jeune dame montée en amazone sur un comtois de robe noir, se laissait porter par le cheval qui avançait au pas. Elle était vêtue tout de blanc comme à son habitude, blanc couleur de la mort, de la pureté et de tant de choses... Enfin Anaëlle comprenait pourquoi Alae avait toute sa vie durant été vêtue de blanc, celle ci n'ayant vécue que dans le deuil grâce a certains Franc Comtois, ou plutôt grâce à une seule, que Anaëlle tuerait un jour si l'occasion s'en présentait... Elle vengerait Alaellyra et ses parents.

A quelques pas derrière, eux aussi a cheval, deux gardes et un page suivaient sans mot dire, les quatre personnes semblaient regretter d'avance la raison pour laquelle la dame venait en ce lieu, car c'était bien une dame malgré son jeune âge, et sur ses cheveux bruns ramenés en chignon trônait une couronne de seigneur, qu'elle devrait rendre sous peu... Ses armoiries étaient de plus brodées sur sa cape, ce loup qu'elle n'aurait pas a rendre n'étant pas le vrai blason d'Auxange, mais juste le souvenir d'une soirée trop arrosée passée en forêt a essayer de survivre a tout prix... Le triste cortège ressemblait a celui venant annoncer le décès d'un proche, mais bien que ça découle d'un décès, ce n'était pas cette raison qui les attristaient...

Une larme coula sur la joue de la dame, son cœur se déchirait à l'idée qu'elle trahissait la véritable Alae celle qui reposait depuis des mois six pieds sous terre, elle allait lui arracher sa terre... Mais comment aurait elle pu la garder? De ce qu'elle savait le grand père n'avait jamais apprécié ni Alaellyra, ni sa mère, comment aurait elle pu donc garder sur sa tête la couronne de terres qui n'avaient plus la même symbolique qu'avant... Celle d'un père, qui essaye d'acheter le pardon après avoir assassiner la mère de son enfant, celle d'un père qui bien qu'il n'aurait jamais voulu avouer être fier d'être père, voulait être auprès de son enfant et l'aider...

C'est que la dame en deviendrait folle à usurper la vie d'Alaellyra, a tel point qu'elle la sent jusque dans ses souvenirs, un corps partagé pour deux âme, et Anaëlle qui perd et disparaît petit a petit noyée par Alae qui est tellement plus forte, pourtant Anaëlle est une de Jeneffe, pourquoi n'a t'elle pas la force de son oncle? Anaëlle abandonne, et Alae reprend sa place. Oui a n'en pas douté, beaucoup la diraient folle de croire que deux âmes pouvaient l'habiter, mais elle ne s'en vantera pas.

Le petit groupe atteignit finalement l'entrée du castel, les hommes prirent alors un air impassible, il n'étaient après tout que des serviteurs... Même si en 17 ans ils s'étaient attachés à la première dame, puis a celle qui était revenu alors qu'ils avaient eux même annoncés le décès de la première... Le page avait d'ailleurs déjà décidé qu'il ne quitterait pas son service, et les gardes avaient été embauchés pour veiller sur les maires de Dole, évitant ainsi qu'un autre subisse le même sort que Jalyia...

Une grande barrique qui s'avance vers eux, et sans pour autant sortir les armes, la jeune dame est effacée derrière ses gardes qui s'avancent. Le page s'avance lui aussi et au qui va là? Les présentes.

Bonjour à vous, veuillez annoncer à votre maîstre le baron de Gendrey, que sa vassale la dame d'Auxange souhaiterait obtenir une audience.

Il est vrai qu'il peut paraître étonnant de ne pas être passée par Gendrey, mais il est plus surement ici...

La jeune femme se remémore le moment ou elle a prit sa décision, et laisse échapper un discret soupir, il faut avouer que le MAI lui paraissait de plus en plus antipathique, et voilà qu'il n'avait pas même ouvert le testament en publique, avait censuré chaque mot des hérauts, encore plus les siens... voilà que le seigneur même d'Auxange n'était pas informé, que les terres suzeraines avaient étés léguées... Un dictateur, voilà ce qu'il était : Duncan le dictateur, mais les révoltes viendraient.

La seule chose qui étonnerait serait surement le silence d'Alae, pourquoi ne pas montrer aux yeux de tous que ce testament est faux alors qu'elle en avait mille preuves... Certains penseraient surement à une façon de se courber devant les Adams et le tyran Duncan, mais la vérité, c'est qu'ils avaient assez salit sa mémoire, et qu'elle n'était pas de cette bassesse, qu'ils suivent donc les choix écris sur un testament datant de quelques jours après la mort de Pinss, qu'ils fassent donc les fiers, et le dépeignent donc comme un ange pour cacher la vilainie qu'ils avaient encrés dans son cœur... Eux aussi passeraient devant le très haut un jour et ce jour là arriverait le juste jugement de leurs actes, tout comme Pinss l'assassin il leur faudrait arrêter de se mentir a eux même et réussir a traverser la lune pour rejoindre le soleil...

Mais il est vrai que la différence faite en elle venait de Lysiane, le « grand père » avait de la chance d'avoir telle dame, elle n'aurait su dire pourquoi, mais aujourd'hui elle ne voulait plus se battre, la baronnie de Gendrey ne l'avait jamais intéressée, la seule raison pour laquelle elle se serait battue, c'est pour Auxange et finalement elle s'en venait rendre sa couronne d'elle même... Fière jusqu'au bout.

Admin Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 04/11/2006

Gründig, qui avait observé la petite troupe qui s'avançait sur les terres du Baron, toisa la jeune femme.
La vassale du Baron ? Tiens donc...
Il regarda successivement tous les membres de l'escorte puis reporta ses yeux sur la jeune femme avant de lui dire :

- Mon Maistre, comme vous le dites si bien, n'a pas de vassaux. Ce n'est pas pour garder toutes les terres pour lui-même mais plutôt parce qu'il ne s'estime au-dessus de personne. Pas même de moi.
Alors si vous m'exposiez le nut de votre visite, je pourrais éventuellement voir si le Baron est en mesure de vous recevoir.

Il regarda à nouveau l'escorte puis précisa :

- Mais nul n'entre ici armé. Alors soit vos hommes restent à l'extérieur, soit ils déposent leurs armes... TOUTES leurs armes... auprès de mes hommes.

Le colosse croisa les bras, sûr de lui et de ses hommes qui se trouvaient, il le savait, prêts à toute éventualité.

Nouvel arrivant Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 07/08/2008

Réponse qui ne la surprend guère, comme quoi Duncan n'a pas estimé utile de prévenir ne serait ce que l'intéressé qu'il a obtenu ses terres, il c'est contenter de valider le faux testament, et de l'inscrire à la hérauderie avant que quiconque puisse s'en plaindre...

Je me nomme Alaellyra, je suis la fille de feu Pinss, fils adoptif de Gildedcrotch, je suis par la même occasion vassale des terres de Gendrey, terre que le baron vient d'hériter, donc pour l'instant sa vassale. Je viens rendre au baron la propriété de la seigneurie d'Auxange, que je gardais en gérance. Et mes hommes ne rentrerons pas dans le chateau, car à la minute ou j'aurais briser mon serment de vassalité, il ne seront plus sous mes ordres.

La jeune femme pose un regard froid et inexpressif sur le garde, le serviteurs n'est vraiment pas a sa place pour se permettre de choisir qui doit entrer dans le domaine plutot que d'informer son maitre comme le ferait tout bon serviteur, de plus il ne devait guère être très malin, car elle avait bien dit baron de Gendrey et non de Villers-Farlay.

Admin Nombre de messages : 138 Age : 51 Date d'inscription : 25/10/2006

Gilded, averti par Gründig, se présenta à l'entrée du château. Il était intrigué par la visite de la jeune femme. Il ne lui avait jamais parlé, s'étant, durant longtemps, retiré dans un lieu reculé où il avait médité pendant longtemps, devenu soudain misanthrope.
Un pli soucieux barrait son front. Il ne s'était pas encore remis de la mort de son fils adoptif, d'autant que l'enquête était au point mort.
Et personne ne semblait pressé de la faire avancer. Le meurtrier resterait impuni et une rage sourde s'était installée en son coeur.
Il s'avança vers la fille, qui, s'il devait l'en croire, était sa petite-fille. Etrange... Lui qui était si amical en temps normal ne ressentait que de la gêne et une certaine méfiance vis à vis de celle-ci.
Pourquoi ? Il n'en savait rien. Mais il désirait faire fi de son préjugé irrationnel.

- Ma Dame... il se reprit... Ma fille. Je suis fort étonné de vous voir ici, et surtout de vous vois vous déclarer vassale du Baron de Gendrey. Vous n'êtes pas sans savoir que celui-ci - votre père - a été assassiné il y a peu.
Mais je manque à tous mes devoirs. Suivez-moi, allons en discuter dans mon bureau.

Il fit un geste de la main, l'invitant à le suivre dans le Castel

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